Ils nous disent que l'homéopathie est une pratique
sérieuse et non un simple placebo sans conséquence. Pour une fois,
ils ont raison: nous allons voir tout ce que permet l'homéopathie,
qui est la première “médecine
alternative” que rencontrent la plupart des Français.
Alors que les homéopathes sont souvent accusés de vendre
d'inefficaces et inoffensifs granules de lactose, nous allons voir
que l'homéopathie va bien au-delà de cela.
En réalité, si l'homéopathie a généralement peu d'effets directs,
elle est la porte d'entrée privilégiée vers la plupart des autres “médecines parallèles”, et vers
beaucoup d'autres discours. Et si l'homéopathie brasse déjà
énormément d'argent (surtout en France), ce n'est rien par rapport à
l'ensemble du marché des “médecines parallèles”.
Sur cette page, on discute d'abord de l'homéopathie, puis des autres
“médecines parallèles”.
La France héberge le siège
mondial de l'industriel Boiron, leader mondial de
l'homéopathie en chiffre d'affaires (500 millions d'euros)
Présentation de l'homéopathie
L'origine et les principes: Samuel Hahnemann
L'homéopathie a été inventée, entre autres, par Samuel Hahnemann
(1755–1843), un médecin né en Prusse (aujourd'hui Allemagne), qui
a d'abord exercé à Hermannstadt en Transylvanie (aujourd'hui Sibiu
en Roumanie), où il est devenu franc-maçon, puis dans différentes
villes allemandes, avant de terminer sa carrière à Paris.
L'homéopathie reste particulièrement pratiquée en Allemagne et en
France, mais elle existe également dans beaucoup d'autres pays
d'Europe et du monde.
L'homéopathie se base
exclusivement sur les symptômes, sans chercher à comprendre la
cause des maladies. Les premiers homéopathes ont compilé
les symptômes provoqués par toutes sortes de poisons (plantes
toxiques, venins, minéraux...). Lorsqu'un patient souffrait d'une
maladie, Hahnemann lui prescrivait, à dose infinitésimale, un
poison provoquant des symptômes similaires. Il appelait cela “soigner le mal par le mal”,
d'où le nom “homéopathie”,
combinaison de racines grecques signifiant “identique à la maladie”.
On pourrait s'étonner à la fois de l'idée de “soigner le mal pas
le mal”, et de s'intéresser uniquement aux symptômes sans
rechercher les causes, mais le contexte permet de mieux
comprendre:
1) Injecter le mal, c'est précisément le
principe de la vaccination, qui venait d'être inventée et de
sauver énormément de vies (contre la variole, qui faisait des
épidémies très mortelles). Contre la variole, on avait utilisé:
D'abord l'inoculation de la variole à très faible dose,
pour provoquer une variole pas trop grave. C'était très
dangereux, mais beaucoup moins que les épidémies de variole.
Ensuite la vaccination, en
inoculant la “vaccine” (en anglais: “cowpox”), une maladie
apparentée à la variole mais beaucoup moins grave. Cette
méthode, réellement inventée en 1796, a enfin permis d'éviter
les morts de la variole. C'est à ce moment que l'idée de
l'homéopathie a germé.
2) Traiter le symptôme
indépendamment de cause, c'est encore aujourd'hui la base
de la médecine d'urgence (qu'il s'agisse d'une hémorragie, d'un
arrêt cardiaque, d'une insuffisance pulmonaire, ou d'une variation
critique des constantes vitales telles que le taux de glucose ou de
potassium). En 1800, c'est aussi la principale manière de guérir les
maladies infectieuses: puisqu'il n'y avait ni antibiotiques, ni a
fortiori d'antiviraux, il fallait d'abord sauvegarder les fonctions
vitales du patient jusqu'au moment où il aurait lui-même éliminé le
pathogène.
Cependant les principes de l'homéopathie sont troublants car:
Il est logique de traiter les symptômes pour les réduire,
mais pas pour donner un poison qui les renforce.
Même en 1800 (le système immunitaire était encore inconnu),
on savait que l'organisme pouvait apprendre à combattre un
“mal”, et ensuite mieux se protéger de ce même “mal”.
On sait bien sûr qu'il était rare de refaire une maladie
d'enfance telle que la rougeole.
On savait aussi qu'une personne bronzée sous l'effet du soleil
résistait mieux aux coups de soleil.
Mais l'homéopathie est différente: elle est donnée à titre
curatif et non préventif, elle ne donne pas le mal lui-même
mais un poison qui provoque des symptômes voisins et que le
patient ne va jamais rencontrer.
Cela revient à soigner les coups de soleil, non par des
mesures préventives (protection, bronzage préalable), et non
par des soins symptomatiques (une crème apaisante), mais par
un poison qui provoque des plaques rouges sur la peau.
L'usage actuel
L'homéopathie est vendue principalement sous les formes suivantes:
Des granules (petites
billes) de lactose qu'on a trempé dans une solution
ultra-diluée d'un poison, résultat de plusieurs cycles de
dilution au 1/100e dits “CH” pour “Centésimale
Hahnemanienne”. Ainsi, du “Mercurius 9 CH” contient du mercure
(un poison très nocif), dilué 1018 fois,
c'est-à-dire un milliard de milliards de fois, au point qu'il
ne doit plus rester que quelques atomes de mercure. À partir de “12 CH”, il ne
reste normalement plus aucune molécule du poison utilisé, si
les dilutions ont été bien faites.
Des solutions buvables
(gouttes), souvent beaucoup moins diluées, et
mesurées alors en nombre de cycles de dilution au 1/10e
ou “DH” pour “Décimale Hahnemanienne”. Par exemple “Adulaire 6
DH” contient de la poudre d'adulaire (une pierre de type
feldspath) diluée 106 fois c'est-à-dire un million
de fois. Là, il y a une quantité notable de produit, et on
peut s'étonner que la dose soit donnée de façon aussi
imprécise, ce produit étant par exemple proposé en 6 DH et en
8 DH, soit un facteur 100 entre les deux, mais pas en 7 DH.
Comme si un médecin donnait soit 1 comprimé d'aspirine, soit
100 comprimés!
Des mélanges présentés comme
homéopathiques, mais pouvant contenir des doses élevées de
principe actif. Par exemple Boiron vend un “anti-stress homéopathique pour
chiens et chats”, contenant “Valeriana 3 DH”, donc un
extrait de valériane (une plante somnifère), qui n'est dilué
que 1000 fois. Il est abusif de qualifier ce mélange
d'homéopathique, à la fois parce que la dose est élevée, et
parce qu'on utilise un somnifère pour faire dormir (le
principe homéopathique serait de donner une dilution de café
pour faire dormir).
Une incohérence similaire concerne “Arnica 9 CH”. L'arnica
est une fleur des montagnes, traditionnellement cueillie et
conservée dans l'alcool, qu'on utilise pour soigner les
hématomes: si l'efficacité de cet usage traditionnel n'est pas
véritablement démontré, elle est assez plausible et sans
danger (voir la notice de EMA - Agence européenne
des médicaments, en anglais). Or c'est précisément dans
cette indication que Boiron vend l'Arnica dilué à 1018
(un milliard de milliards de fois), donc sans aucun effet
possible, alors que selon la théorie homéopathique, si
l'Arnica concentré soigne les hématomes, alors l'Arnica en
dose infinitésimale devrait les agraver.
Des produits mensongers:“Oscillococcinum” est
une dilution de “microbe de
la grippe”, vendu par Boiron, sauf que le microbe de la grippe n'existe
pas puisque c'est une maladie provoquée par un virus.
Boiron a payé 12 millions de dollars à des patients américains
pour éviter un procès pour publicité mensongère concernant ce
“médicament”.
La reconnaissance officielle de l'homéopathie
Le statut officiel de l'homéopathie est très variable d'un pays à
l'autre, et globalement en baisse (pour les raisons indiquées plus
loin sur cette page):
En France, elle est enseignée dans des
facultés de médecine, qualifiée de spécialité médicale, vendue comme “médicament” (mais sans avoir à démontrer
l'efficacité ni l'innocuité du produit), et prescrite par des médecins
“homéopathes”, qui ont un forte
popularité. Mais elle
n'est plus remboursée par la Sécurité Sociale depuis
2021.
En Grande-Bretagne,
elle n'a plus aucune
reconnaissance officielle depuis 2017. Quiconque peut
se proclamer “homéopathe”, et la Sécu (NHS) indique qu'elle
est inefficace.
En Espagne, elle n'est plus enseignée dans
aucune faculté de médecine depuis 2018. Le gouvernement
espagnol a invité les industriels à présenter les preuves
d'efficacité et d'innocuité pour continuer la
commercialisation et a demandé que l'Europe retire le statut
de “médicament” aux produits homéopathiques, mais il a validé
en 2023 la poursuite de la commercialisation de plus de 1000
produits n'ayant pourtant démontré ni l'une ni l'autre, et
leur a conservé le titre de “médicaments homéopathiques”.
En Allemagne, elle
est abondamment enseignée,
pratiquée, et officiellement reconnue. Dans ce pays,
elle est liée à
l'anthroposophie (une organisation ésotérique créée
par Rudolf Steiner, très enracinée Allemagne, et présente en
France via la “biodynamie”, une pratique ésotérique appliquée
à l'agriculture), notamment via les laboratoires Weleda.
En Suisse, elle a été
déclarée inefficace,
puis reconnue officiellement par décision politique (un référendum gagné par 50.1%
des voix), une décision stupéfiante car pour les autres
médicaments c'est la balance bénéfices-risques mesurée par
l'évaluation clinique qui permet d'autoriser ou d'interdire un
médicament. Il y a une importante école d'homéopathes à
Zurich.
En Inde, elle est pratiquée à grande échelle.
Les bénéfices et risques (directs) de l'homéopathie
Par l'usage du produit lui-même
D'une manière générale, on considère que l'homéopathie n'a aucun
effet direct, ni bénéfique ni négatif.
Il n'y a aucune étude clinique qui montre une efficacité d'un
produit homéopathique, ce qui est logique, puisque leurs ingrédients
n'ont pas été choisis sur la base de leur efficacité mais sur la
base d'une théorie surprenante (les symptômes d'empoisonnement
qu'ils donnent à forte dose).
Les risques sont normalement faibles, car les poisons ne sont
présents qu'à dose infinitésimale ou même totalement absents. Ceci
ne concerne pas les produits présentés comme homéopathiques mais
contenant des doses notables de produit actif (comme Valeriana 3 DH,
déjà citée).
L'excipient peut être dangereux pour quelques personnes: le lactose
des granules pour les intolérants sévères au lactose, ou l'alcool de
certains produits en gouttes pour des anciens alcooliques
susceptibles de rechuter.
L'effet placebo est
souvent cité comme bénéfice de l'homéopathie: le patient va mieux
parce qu'il pense que son médecin l'a entendu et s'est bien occupé
de lui. Mais l'effet placebo
fonctionne grâce à l'empathie du médecin et à son écoute, il ne
nécessite pas de prescrire un produit, et encore moins de promettre
au patient des effets imaginaires: le médecin peut tout aussi bien
demander au patient de prendre un verre d'eau chaque matin pendant
une semaine, l'effet placebo
fonctionnera tout aussi bien.
Par l'usage induit d'autres médicaments
Les homéopathes prescrivent systématiquement des produits, et
souvent une longue liste. Outre l'effet négatif sur le porte-monnaie
du patient, cette pratique augmente le réflexe, dangereux, de
prendre un médicament même lorsque ce n'est pas indispensable. Car
chaque médicament ayant une efficacité comporte également un risque,
le réflexe doit donc être de ne prendre un médicament que si on sûr
que la balance bénéfices-risques sera favorable. Par exemple
l'abondante publicité (les homéopathes font beaucoup de la
publicité) pour le “Sédatif PC” (Boiron), présenté comme anti-stress
homéopathique, risque de créer un réflexe qui contribue à l'abus
d'anxiolytiques, de tranquillisants et de somnifères en France.
Par le renoncement à des soins
Ceci est le risque direct le plus sérieux pour le patient: vouloir à
tout prix renoncer aux médicaments “allopathiques” (c'est-à-dire
tous les autres médicaments), y compris dans des cas graves
(cancers), pour des maladies chroniques nécessitant un traitement
(diabète, hypertension,...), ou pour des traitements préventifs
(vaccination contre des maladies graves). Si cette dérive est très
rare sur le cancer, elle est bien plus fréquente sur les vaccins des
enfants.
En France, ce risque est limité parce que les homéopathes sont pour
la plupart des médecins diplômés, qui ne prescrivent de
l'homéopathie que lorsqu'ils savent que le patient n'a besoin
d'aucun médicament, mais qui insistent sur l'utilité d'un vrai
médicament en cas de maladie nécessitant un traitement, et affirment
que l'homéopathie les aidera à supporter les traitements
anti-cancéreux. Mais on trouve très facilement des charlatans qui
expliquent comment, en Inde, on guérit des cancers incurables avec
l'homéopathie: c'est faux, c'est criminel de dire cela, et de
dissuader des personnes de prendre les médicaments indispensables à
leur survie.
Les risques sont pires dans les pays où la médecine est moins
encadrée, et hors du milieu médical (milieu des “naturopathes”,
cercles ésotériques, “stages” organisés par des gourous, sectes...).
Il arrive, même en cas de cancer, que des patients se laissent
mourir après qu'un charlatan (payé fort cher) les a convaincus
d'arrêter leur traitement pour se soigner avec des méthodes
alternatives, dont l'homéopathie peut faire partie.
L'homéopathie, d'abord une porte d'entrée vers les “médecines alternatives”
La principale “médecine alternative” en vitrine à la Faculté
En France, l'homéopathie est enseignée dans certaines facultés de
médecine ou de pharmacie (ce qui suscite une critique croissante de
la part des médecins, et de l'Académie de Médecine), elle est
prescrite par des médecins reconnus par la Sécurité Sociale, et elle
est vendue en pharmacie avec le statut de médicament. Ceci met en
cause l'ensemble de la démarche scientifique en médecine, et les
principes mêmes de la médecine:
“D'abord ne pas nuire”: ne
donner un médicament que s'il est réellement nécessaire au
patient. ▶ Pourtant mon homéopathe me
dit que je vais bien mais qu'il faut “traiter le terrain”
L'efficacité et l'innocuité
des médicaments doivent être prouvées par des études
cliniques (idéalement, en double aveugle), sinon ils ne
peuvent pas être mis en vente. ▶ Les homéopathes ne vérifient pas que
leurs produits sont inoffensifs, et ils affirment qu'il est
impossible de démontrer l'efficacité de leurs produits car
le traitement est adapté à chaque patient (remarques:
ils donnent pourtant les mêmes produits à tout le monde, et
quand bien même il suffirait qu'ils déterminent un groupe de
patients pour lesquels un produit homéopathique est adapté, et
il serait facile de vérifier l'efficacité en donnant
l'homéopathie à la moitié du groupe et un placebo à l'autre
moitié).
▶ Les produits homéopathiques sont listés par
l'administration sanitaire, prescrits par des médecins et
vendus dans des pharmacies.
Avant
d'essayer un médicament sur un humain, il faut une raison de
penser qu'il pourrait être efficace (constat empirique,
essai sur cellules ou sur animaux, argument biochimique,
etc).
▶ L'homéopathie est donnée sur la base d'arguments qui ne
suivent aucune logique objective.
La médecine progresse en appliquant la méthode
scientifique. ▶ Les produits homéopathiques
sont utilisés parce que des homéopathes ont décrétés qu'il
fallait les utiliser.
Le discours anti-scientifique du lobby homéopathique
Si les homéopathes se contentaient de prescrire des produits
inefficaces, ce serait grave mais l'impact pourrait être limité.
Malheureusement, ils jouent également, pour certains, un rôle actif
dans le dénigrement de l'ensemble de la médecine. Ils argumentent
ainsi que:
La médecine scientifique ne soignerait que le
symptôme et non la cause.
▶ C'est faux, et choquant!
Bien au contraire, la médecine moderne, plus que toute autre,
étudie en détail les causes et processus des maladies.
C'est surtout incohérent car, précisément, le principe même de
l'homéopathie est de ne s'intéresser qu'aux symptômes et de ne
pas analyser les causes des maladies.
La médecine scientifiquement prouvée ne serait
attirée que par l'argent et contrôlée par les lobbys
▶ Là encore c'est faux: la vraie médecine, en particulier en
France, est très encadrée par le public, avec des méthodes et
des tarifs fixés par les autorités publiques, et des acteurs
privés qui ne sont pas libres de faire n'importe quoi.
Au contraire, la pseudo-médecine est très
majoritairement privée et sans contrôle public, avec des
tarifs libres et souvent très élevés.
Les laboratoires de vrais médicaments cherchent
bien sûr à imposer leurs médicaments et à en tirer le meilleur
profit, mais ils doivent pour cela démontrer leur efficacité,
leur innocuité, et leur supériorité aux alternatives
existantes: la plupart des fois, ils ne réussissent pas et ils
ont donc investi beaucoup d'argent sans en tirer le moindre
profit.
Au contraire, les vendeurs de produits
homéopathiques ou d'autres types de pseudo-médecine n'ont rien
à prouver pour vendre leurs médicaments. Il suffit qu'ils
disent “indiqué contre le
Covid” (ils ne peuvent pas prétendre qu'ils “soignent” une maladie)
pour pouvoir le vendre. Tout au plus, on leur demande que
leurs produits ne contiennent pas une liste d'ingrédients
interdits car dangereux, mais sans même avoir à démontrer
explicitement l'innocuité du produit.
Le chiffre d'affaires mondial de Boiron (dont le
siège est en France) est de 500 millions d'euros par an. Si
c'est beaucoup moins que Sanofi (23 milliards d'euros en
2022), c'est déjà conséquent, et suffisant pour avoir un fort
pouvoir de lobbying.
La médecine scientifique n'agirait que quand la
maladie est déclarée, alors que l'homéopathie la
préviendrait.
▶ C'est fantaisiste: la médecine moderne comporte une
composante de prévention extrêmement importante. Elle
intervient (par des traitements, ou par des conseils
diététiques et de mode de vie) bien avant qu'un patient ne
soit diabétique, dès que les analyses suggèrent un risque. Il
en est de même pour les risques cardiovasculaires
(hypertension, cholestérol, arythmies cardiaques), et pour
beaucoup d'autres situations.
Au contraire, et malgré que les homéopathes
prescrivent des granules à tout le monde, rien n'a jamais
prouvé que cela prévienne la moindre maladie future.
La médecine scientifique donnerait des médicaments
très dangereux, contrairement aux remèdes “alternatifs”.
▶ Il y a une part de vérité: les granules homéopathiques, qui
n'ont aucun effet pour la plupart, ne sont pas dangereux.
Tandis qu'un vrai médicament, efficace contre une maladie,
comporte obligatoirement certains risques et ne doit jamais
être utilisé à la légère.
Cependant, la pseudo-médecine utilise
beaucoup de méthodes dangereuses et dont les risques n'ont
jamais été évalués. On trouve ainsi des appareils censés
purifier l'air mais qui produisent de l'ozone (gaz très
irritant pour les poumons et les yeux), des appareils faisant
passer du courant électrique dans les pieds soi-disant pour
éliminer les toxines (mais qui en réalité provoquent une
réaction d'électrolyse, capable de détruire des cellules et de
produire du chlore et de la soude, qui sont dangereux dans
l'organisme), des appareils vibrants capables de détruire le
cartilage des articulations, etc... Et ce ne sont pas ces
méthodes que critiquent les homéopathes!
L'engrenage vers les autres pseudo-médecines
Une fois que les patients sont convaincus qu'il est légitime de se
“soigner” avec une méthode aussi dénuée de rationalité et de preuves
d'efficacité que l'homéopathie, et que les méthodes scientifiquement
justifiées et cliniquement validées sont dangereuses et malhonnêtes,
il ne suffit plus que d'un mot pour les faire basculer de façon bien
plus massive dans les pseudo-médecines.
Voici une liste de méthodes relevant peu ou prou de la
pseudo-médecine, ceci ne signifiant pas que toutes les personnes qui
les pratiquent soient malhonnêtes.
D'abord une liste de
pseudo-médecines qui ont une certaine forme de reconnaissance
officielle, et même d'efficacité:
L'acupuncture consiste à
planter des aiguilles dans le corps du patient, au passage de
“méridiens” imaginaires.
Elle est pratiquée en France par des médecins, mais également
par des non-médecins (c'est illégal, mais les autorités n'y font
rien).
Son origine relève de la pseudo-médecine: les “méridiens”,
évoqués dans la médecine traditionnelle chinoise, n'existent
pas. Il n'y circule donc pas les “énergies” invoquées. Plusieurs
études ont prouvé que piquer à l'endroit précis indiqué par
l'acupuncteur, ou un peu à côté du soi-disant méridien, ne
change absolument rien à l'efficacité.
Cependant l'acupuncture n'est pas sans effet: piquer le corps
provoque une douleur, et donc une réaction nerveuse et
musculaire, ce qui peut avoir un effet positif, négatif, ou nul. Dans certains cas, les études
cliniques ont démontré l'efficacité de traitements par
acupuncture, par exemple pour certaines douleurs
chroniques (il est possible que la petite douleur de l'aiguille
arrive à détourner l'attention d'une douleur lancinante). Il y a également des risques
sérieux à cause de la perforation de la peau:
infections, et surtout transmission de maladies si les aiguilles
ne sont pas stériles (surtout avec les pratiquants non
médecins).
La chiropraxie consiste à
manipuler la colonne vertébrale, selon les principes que Dieu
aurait enseignés à un Américain en 1895.
Faire bouger la colonne vertébrale n'est évidemment pas sans
effet: c'est parfois utile, et parfois dangereux. Il faut donc
que ce soit faire de manière validée cliniquement: c'est ce que
font les kinésithérapeutes.
À l'inverse, les chiropracteurs sont connus pour faire des
mouvements violents, souvent jusqu'à faire craquer les
articulations, et leurs manœuvres sur les cervicales peuvent
être dangereux.
Mais la pratique s'étant répandue dans de nombreux pays (pas
tellement en France), où elle a pu évoluer, il peut y avoir
toutes sortes de chiropracteurs dont les pratiques sont très
disparates.
L'ostéopathie est également
née aux USA, vers la même époque que la chiropraxie, et ses
pratiques aussi sont disparates.
Cela va d'ostéopathes qui forcent sur les articulations comme
des chiropracteurs (avec les mêmes risques), à d'autres qui
restent à distance du patient et font des passes magiques (ou
“magnétisme”).
Beaucoup d'ostéopathes prétendent déplacer les os du crâne...
alors qu'ils sont soudés chez l'adulte! Chez le nourrisson ces
os ne sont pas soudés, et les ostéopathes ont en France
interdiction de les manipuler l'accord d'un médecin, mais
certains le font malgré tout, illégalement.
C'est cependant une pseudo-médecine qui a su évoluer positivement, sous
le contrôle des autorités sanitaires, et en allant vers une
standardisation des pratiques, et l'évaluation scientifique de certaines pratiques qui
ont démontré une efficacité (dont certaines douleurs
lombaires).
Beaucoup sont aujourd'hui diplômés en kinésithérapie, ce qui
leur apporte des connaissances essentielles à la pratique. De plus en plus de patients consultent exclusivement un
ostéopathe et ne bénéficient donc pas du diagnostic par un
médecin, et des soins médicaux ou de kinésithérapie dont ils
devraient bénéficier.
L'EMDR (en anglais:
désensibilisation et réanalyse par les mouvements de l'œil),
inventée en 1987 par une Américaine, consiste à faire bouger
les yeux de gauche à droite pour soigner l'état de stress
post-traumatique.
L'aspect pseudo-médecine vient seulement de ce que diverses
études ont montré que les mouvements de l'œil, ou leurs
éventuels substituts, n'avaient aucun rôle dans la méthode!
Cependant la méthode a
démontré une efficacité contre le stress post-traumatique,
et fait partie des méthodes
préconisées par la HAS.
L'efficacité provient sans doute du bon sens du reste de la
méthode (faire parler le patient sur son traumatisme, puis
l'inviter à parler de sujets joyeux), quand beaucoup de
psychiatres formés à la psychanalyse continuent à faire
ressasser uniquement les souvenirs les plus douloureux, ce qui
enferme les patients dans la maladie.
Mais on pourrait faire une liste
infinie des pseudo-médecines sans aucune reconnaissance ou indice
d'efficacité:
Les soins holistiques:
ce terme vague (“soins de l'ensemble”) est censé désigner le
traitement du patient dans son ensemble par un ensemble non
limité de méthodes (attaque contre la vraie médecine, qui
commence par poser un diagnostic précis, puis applique des
méthodes validées). C'est surtout une manière de masquer
l'incompétence et l'absence de méthode du pratiquant: personne
ne peut décrire ce qu'est un “soin holistique”, mais les sectes
adorent ce terme.
La naturopathie:
au-delà de quelques généralités (manger sainement, éviter les
aliments trop lourds, faire des activités physiques à l'air
libre), c'est un ensemble vagues de pratiques non validées,
proposées par des personnes incapables de poser un diagnostic.
Le risque est donc avéré d'un retard au diagnostic, parce que le
patient n'a pas consulté de médecin, et de faire des “soins” pas
toujours inoffensifs. Les naturopathes sont presque tous
anti-vaccins.
L'ayurveda et les chakras:
issue de la médecine traditionnelle indienne et de textes
ésotériques hindous, l'Ayurveda passe notamment par la
prononciation de mantras, et l'utilisation de plantes ou de
corps gras. Si la médecine traditionnelle indienne n'a sans
doute rien à envier à la médecine traditionnelle française (cf.
Molière), elle a été reprise en Occident par une multitude de
mouvements sectaires qui n'ont que faire de l'évaluation
clinique des méthodes qu'ils proposent. Les “chakras” sont ici
censés être des points névralgiques des “méridiens”, ils
n'existent donc pas plus que les méridiens.
Les soins “énergétiques”,
“vibratoires”, “quantiques”, le “magnétisme”, etc...:
tous ces termes empruntés à la physique moderne sont utilisés
hors de propos par les charlatans de la pseudo-médecine. Leur
utilisation signale presque à coup sûr une escroquerie.
Rappelons leur sens original en physique: – L'énergie (en Joules ou en kWh) est
une grandeur qui se conserve en changeant de forme: chaleur,
mouvement, air comprimé, charge de batterie,... L'énergie ne se
propage pas à distance entre un soignant et un patient. – Les vibrations sont
tout mouvement alternatif, qui existent à l'échelle humaine
(clignement des cils, frissonnement) jusqu'aux échelles les plus
microscopiques (agitation thermique des molécules, rotation des
électrons autour des atomes). Les “soignants” ne peuvent y
changer et les “soins vibratoires” ne sont qu'une pure
affabulation. – La mécanique quantique
est une technique de calcul des phénomènes à l'échelle des
atomes. Le mouvement des particules y est décrit par des ondes
dans l'espace. Elle est à la base de l'invention de composants
électroniques tels que les transistors, les diodes
électroluminescentes et les capteurs photovoltaïques. Le corps
humain est beaucoup trop complexe pour qu'on puisse lui
appliquer le moindre calcul issu de la mécanique quantique. Ceux
qui parlent de soins “quantiques” ne connaissent même pas les
calculs sans lesquels on ne peut utiliser la mécanique
quantique. – Le magnétisme décrit
les phénomènes d'aimantation, et depuis la fin du XIXe siècle le
détail ses liens avec l'électricité (les équations de Maxwell),
ce qui permet de calculer la conception des transformateurs
électriques et des antennes. Le corps humain est totalement
insensible au magnétisme: on ne ressent ni l'absence totale de
magnétisme, ni le champ 100 000 fois plus intense que le champ
magnétique naturel qui existe dans une machine d'IRM. Il y a des
phénomènes électriques dans le corps humain (particulièrement
dans les nerfs), mais à une échelle trop microscopique pour
donner lieu à des phénomènes magnétiques notables. Les gourous
du “magnétisme” ne produisent bien sûr aucun champ magnétique.
Le jeûne et le crudivorisme:
voir la page consacrée à cette
pseudo-médecine pratiquée par certains gourous criminels.
Bien sûr, il n'est pas forcément malsain de jeûner, et il existe
de nombreux produits crus parfaitement sains, mais les abus sont
légion. L'instinctothérapie est
une variante du crudivorisme, consistant à oublier toute notion
de diététique et à ne manger que les produits (crus) pour
lesquels ont ressent une attirance. C'est une pratique
dangereuse et injustifiée, car même dans les peuples les plus
reculés, on sait qu'il ne faut pas manger tout ce que l'on
voudrait, mais uniquement les produits qui ne nous ont pas rendu
malade, nous ou d'autres personnes, car la nature est pleine de
produits dangereux et pourtant appétissants: la belladone est
une très jolie baie et son goût est agréable, pourtant il suffit
de quelques baies pour tuer un humain.
La réflexologie est un
ensemble de théories postulant un lien entre chaque organe et
différentes zones d'une partie du corps. Il y a par exemple
diverses cartes (contradictoires) répartissant l'ensemble des
organes du corps sous la plante des pieds (réflexologie plantaire), sur
le lobe de l'oreille (auriculothérapie),
ou encore sur les mains. Le “soignant” va alors agir sur la zone
indiquée (appui, massage, piqûre d'aiguille, courant
électrique,...) pour soigner l'organe malade. Il n'y a aucune
base objective à ces cartographies, ni d'indice d'efficacité. En
cas d'utilisation d'aiguilles, il y a par contre des risques si
l'hygiène n'est pas respectée (possible dans une telle pratique
hors de tout cadre médical).
La micro-kinésithérapie
consiste à manipuler des endroits particuliers du corps.
Certains kinésithérapeutes et surtout ostéopathes la pratiquent.
Il n'y a aucune base objective, ni preuve d'efficacité. Mais les
séances sont longues (et chères), et certains patients peuvent
appréciés que quelqu'un s'occupent aussi longuement d'eux, ce
qui peut leur être bénéfique (c'est également le principe des
très longues consultations des homéopathes). Il ne semble pas y
avoir de risque particulier.
L'aromathérapie est
l'utilisation de plantes aromatiques, au-delà de leurs effets
connus (par exemple désinfectants), au point que cela devient
une sortie de religion et un business très rentable.
Au sein de l'aromathérapie, les
fleurs de Bach sont 38 produits inventés par Bach, un
homéopathe allemand. Les produits sont contenus dans de
l'alcool, mais sont très dilués, contrairement aux
teintures-mères et à de nombreux produits d'aromathérapie.
Aucune efficacité n'a jamais été démontrée.
La sophrologie est une
sorte de relaxation combinée à des prières tibétaines et
éventuellement à de l'hypnose. Elle peut donner lieu à des
dérives sectaires.
La chélation
[prononcée kélassion] est l'utilisation de produits chimiques
(“agents chélateurs”, ou “ligands”) pour se fixer à des produits
toxiques, en particulier des métaux lourds. En médecine, la
chélation est utile en cas d'intoxication à certains métaux, et
comporte des risques tels que la carence en oligoéléments
essentiels. En pseudo-médecine, on trouve de nombreux gourous
qui annoncent à tous leurs patients qu'ils sont contaminés par
un métal dangereux (par exemple le mercure), et leur vendent des
traitements par chélation particulièrement coûteux, sans
justification médicale ni supervision compétente, ainsi que des
examens censés démontrer l'efficacité du traitement. Si
l'efficacité est a priori nulle, les risques sont loin de
l'être, sans compter le coût élevé.
Les guérisseurs sont
des personnes qui affirment avoir un “don” pour soigner les
malades. Parmi eux, les “rebouteux”,
aujourd'hui rares, faisaient office de kinésithérapeutes dans
les campagnes, avec éventuellement une certaine expérience. Les
“coupeurs de feu” sont
des personnes qui affirment guérir les brûlures par l'apposition
des mains, sans avoir jamais montré une efficacité supérieure à
la guérison spontanée.
Le Feng Shui,
d'origine chinoise, affirme notamment que chaque activité doit
avoir un lieu précis (organisation du logement en fonction de
l'orientation), et utilise des cloches, miroirs ou autres pour
dévier les “mauvaises énergies”. La technique est dangereuse et
source de dérive sectaire car des victimes ont payé des fortunes
à des “experts Feng Shui” pour réorganiser leur logement,
convaincues que leurs problèmes de couple ou d'argent vient
d'une mauvaise disposition des pièces.
L'iridologie est
l'observation de l'iris de l'œil pour diagnostiquer toutes
sortes de maladies. Or s'il y a bien des maladies de l'œil qui
modifient l'aspect de l'iris, et d'autres maladies qui se voient
dans l'œil (comme la jaunisse), c'est une escroquerie que de
prétendre diagnostiquer n'importe quelle maladie ou soigner un
patient simplement en observant son iris.
La lithothérapie
affirme soigner ou prévenir des maladies par le contact ou la
proximité avec une pierre. C'est une variante moderne d'une mode
passée consistant à porter un bracelet en cuivre pour aller
mieux. Cette pseudo-médecine fait la richesse de magasins de
minéraux qui ciblent le marché ésotérique, et n'hésitent pas à
trafiquer leur marchandise (les pierres, vendues comme
naturelles, sont souvent traitées par chauffage à haute
température ou par irradiation pour les rendre plus
décoratives).
S'il n'y a pas de mal à admirer ou à porter des pierres,
prétendre à un soin est purement imaginaire.
Les risques n'existent que si on touche des roches toxiques
(arsenic), ou si on les respire (amiante), ainsi qu'avec les
roches radioactives. L'extraction de certains minéraux peut
aussi être associée à des atteintes sérieuses à l'environnement.
L'anti-vaccination
postule que les vaccins sont inutiles, inefficaces et dangereux.
En réalité c'est cette posture qui est très dangereuse car elle
expose beaucoup de personnes à des maladies dont elles auraient
pu éviter au moins les formes graves. Cette théorie prend des
formes très variées et très contradictoires:
– opposition générale pour que le corps découvre lui-même les
maladies (posture réservée aux gens qui ignorent les ravages que
faisaient la variole ou le tétanos avant l'invention des
vaccins)
– opposition générale arguant de l'inefficacité des vaccins (ils
attribuent au hasard le fait que la variole ou la diphtérie ne
provoquent plus d'épidémies depuis qu'on vaccine les enfants)
– opposition générale par crainte du danger (selon les époques,
on a accusé le principe lui-même, ou le virus atténué pouvant se
renforcer, ou le mercure jadis utilisé pour tuer et conserver le
virus, ou l'aluminium utilisé comme adjuvant, ou l'ARN de
certains vaccins récents)
– opposition spécifique au vaccin contre le papillomavirus
humain (HPV), qui protège contre des virus transmis sexuellement
et est donc accusé de promouvoir les relations sexuelles avant
mariage (cette opposition est répandue dans les milieux
religieux intégristes)
– opposition spécifique aux vaccins contre le Covid, en lien
avec les théories complotistes sur le Covid, voir la page à ce sujet.
– opposition spécifique aux vaccins à ARN, accusés de modifier
le génome humain (accusation totalement fantaisiste).
– distinction opérée, sans critère objectif, entre “les vaccins”
(supposés acceptables), “les vaxins” ou “les injections”
(accusés d'être un poison administré par l'État, par le lobby
juif, ou par toute sorte d'autre groupe désigné comme un ennemi
politique).
– opposition religieuse: l'anthroposophie (religion/secte
d'origine allemande, créée par un occultiste autrichien, Rudolf
Steiner) refuse toute vaccination.
Bien entendu, il n'est pas question d'être “pour les vaccins” de
façon générale: comme pour tout médicament, certains sont
utiles, d'autres sont inefficaces ou dangereux, et beaucoup ne
sont recommandables que dans certains cas (en fonction de l'âge
du patient, de ses voyages prévus, de son mode de vie, etc...).
Lors de l'épidémie du Covid, beaucoup de laboratoires ont créé
des vaccins mais n'ont pas pu les commercialiser, à cause d'une
efficacité trop faible: en effet, comme tout autre médicament,
un vaccin ne peut être commercialisé que s'il a démontré son
efficacité et son innocuité. C'est un médicament complexe,
puisqu'il modifie durablement le système immunitaire, bien après
qu'il a disparu de l'organisme. Les vaccins sont aussi l'un des
rares médicaments parfois prescrits pour protéger la santé
d'autrui: par exemple les petites filles sont vaccinées contre
les oreillons, ce qui contribue à protéger les jeunes hommes
contre la stérilité masculine qui peut être une conséquence de
cette maladie. Inversement, la vaccination des garçons contre le
HPV les protège certes contre certains cancers de la gorge, mais
son premier objectif est de réduire le nombre de cancers du col
de l'utérus chez les jeunes femmes.
Conclusions
Ils vous mentent: l'homéopathie ne vous soigne pas, et quand on
comprend comment elle a été inventée et comment elle est promue par
le lobby homéopathique, ce serait l'inverse qui serait surprenant.
L'homéopathie peut même vous tuer, si vous prenez de l'homéopathie
quand vous devriez aller voir un vrai médecin.
C'est heureusement très rare, mais le risque principal de
l'homéopathie, en-dehors de prendre l'habitude d'avaler des
comprimés ou des gouttes à tout bout de champ et sans justification
sérieuse, est de basculer dans le monde dangereux et souvent
sectaire des pseudo-médecines.
On peut comparer cela à la série télévisée “X-Files – Aux frontières du réel”, qui n'était
pas dangereuse par elle-même, mais qui a poussé toute une génération
dans une infinité de thèses complotistes. En ce qui concerne les
pseudo-médecines, l'homéopathie est souvent le maillon faible qui de
briser la digue de la rationalité face aux promesses d'un gourou ou
d'un charlatan. Ce n'est toutefois pas toujours le cas, et on trouve
aussi des personnes qui ont basculé dedans directement à cause des
mensonges sur les vaccins du Covid (mensonges propagées par
l'extrême-droite, par les faux comptes russes et chinois sur les
réseaux sociaux, et par les anti-vax “historiques” issus du monde
des pseudo-médecines ou du monde des intégristes catholiques ou
évangéliques opposés à la vaccination contre le papillomavirus
humain).