Sur le Covid-19, ils nous disent que ce n'est pas une vraie
épidémie. Ils disent que:
Le Covid n'existe pas: c'était juste une grippe.
La preuve: soi-disant qu'il n'y a pas eu de grippe dans l'hiver
2020-2021.
Le Covid a été créé en laboratoire pour réduire la
population ou comme arme biologique. La preuve: il y a un
labo P4 à Wuhan (Chine), où ont été vus les premiers malades, et
le prix Nobel de médecine Luc Montagnier indique qu'il y a des
morceaux du virus du SIDA.
Le Covid n'est pas grave du tout: c'est un prétexte pour
contrôler la population. La preuve: aujourd'hui presque
tout le monde a eu le Covid et nous sommes toujours vivants.
Le Covid a été conçu par Bill Gates pour pouvoir nous
injecter, en guise de vaxxins, des antennes 5G pour contrôler
nos pensées. La preuve: les téléphones portables collent à
l'épaule des injectés comme à un puissant aimant.
Remarque: les soins et la prévention du Covid-19 feront
l'objet d'articles ultérieurs.
Puisque ces affirmations sont contradictoires entre elles, au moins
une partie d'entre elles sont fausses: le virus ne peut pas à la
fois être inexistant et inoffensif, ni être inoffensif et avoir été
fabriqué dans un laboratoire ou être une arme de guerre. Mais qui
ment?
Plutôt qu'une pandémie (épidémie touchant le monde entier), est-ce
une “plandémie”, jeu de mots exprimant, éventuellement à
défaut d'une preuve, l'accusation qu'il s'agit d'un projet
machiavélique conçu pour l'une des raisons indiquées?
Avons-nous été confinés à
cause d'un virus inexistant ou créé en laboratoire?
Qu'est-ce que le Covid?
Le Covid, une grippette? Non!
Non: pour la médecine moderne, le Covid n'a rien à voir avec la
grippe.
Les virus du Covid et de la grippe sont très différents:
– Le virus du Covid fait partie des coronavirus:
des virus ronds avec des pointes sur la surface (qui leur donnent un
aspect de couronne quand on les regarde au microscope). Leur code
génétique est stocké dans un unique brin d'ARN qui peut être
directement transcrit en protéines (on parle d'ARN “de sens
positif”).
– Le virus de la grippe fait partie d'une autre
famille de virus: des virus plus petits, de forme plus irrégulière,
et sans pointes sur la surface. Leur code génétique, plus petit que
celui des coronavirus, est stocké dans plusieurs brins d'ARN, qui ne
peuvent pas être directement transcrits en protéines (on parle d'ARN
“de sens négatif”).
Hormis qu'il s'agit de deux maladies transmissibles par voie
aérienne, ces deux maladies sont très différentes:
– Le Covid passe souvent presque inaperçu, comme
un rhume, avec une fatigue et un peu de fièvre. La maladie dure de
quelques jours à quelques semaines (exceptionnellement plusieurs
mois). L'immunité diminue au bout de quelques mois, et les
recontaminations sont donc fréquentes, à n'importe quelle saison. Le
Covid provoque parfois des séquelles durables: le “Covid long”
encore mal compris et parfois très graves chez des personnes jeunes
et en bonne santé, avec des atteintes de plusieurs types dont des
atteintes neurologiques, parmis lesquelles la perte de l'odorat est
la plus connue.
‑ La grippe provoque une forte fièvre arrivant
brutalement, avec des frissons et des courbatures. La maladie dure
une semaine, voire deux semaines au maximum. Elle provoque une
immunité qui empêche pendant plusieurs décennies d'être recontaminé
par la même souche. Elle survient presque exclusivement en hiver.
Mais la médecine n'a pas toujours été aussi précise. En 1889-1890,
alors qu'on ne connaissait même pas encore l'existence des virus,
une pandémie a fait plus d'un million de morts, et on l'a appelée “grippe
russe”, alors que les recherches modernes indiquent que
c'était en réalité un coronavirus qui venait de passer des vaches
aux humains, et qui circule encore aujourd'hui mais en ne provoquant
plus que des rhumes (sauf chez des personnes fragiles).
Oui, il est exact qu'il n'y a pas eu de grippe dans l'hiver
2020-2021. Ceci ne signifie pas que des victimes de la grippe
ont été comptées comme covidées (à cette date, toute personne
suspecte était testée et la confusion était impossible). Tout
simplement, il y a eu en 2020 des mesures sévères (masque,
confinement, fermeture de lieux) qui ont limité la propagation du
Covid, et qui ont donc empêché toute propagation de la grippe,
puisque la grippe se propage de la même manière (par voie aérienne)
mais qu'elle est nettement moins contagieuse que le Covid.
Si, on meurt du Covid. La première vague (mars-avril 2020) a
provoqué un pic de mortalité inédit sur les statistiques de
mortalité de l'INSEE, phénomène qui s'est répété lors de la 2e vague
en octobre-novembre 2020. Il est évident que sans le 1er
confinement, la mortalité aurait été considérable, car même des cas
de gravité moyenne n'auraient pas pu être soignés par les hôpitaux
surchargés (on a vu les conséquences de cette situation dans la
ville italienne de Bergame, ainsi qu'en Inde et au Brésil), et les
médecins ne savaient pas encore bien comment soigner le Covid.
Mortalité au fil de l'année
2020, par rapport à d'autres années, et confinements de 2020 Source: INSEE, nombre de décès quotidiens (23
février 2023)
On peut aussi relever qui si le Covid tue surtout des personnes
âgées, c'est le cas de la plupart des maladies, et finalement le
Covid n'est pas si anodin puisque le risque d'en mourir lors de la
première contamination (données de 2020, avant toute vaccination et
immunisation naturelle), est à peu près égal au risque de mourir
dans l'année toutes causes confondues, avec même pour le Covid un
risque double de la mortalité habituelle dans la tranche de 60 à 79
ans.
Il est très possible que le virus soit effectivement sorti
d'un laboratoire, mais l'origine exacte est encore
inconnue.
Le virus du Covid vient d'une chauve-souris, une espèce de la
famille des rhinolophes (ou “chauves-souris fer à cheval”, à cause
de la forme de leur museau), c'est-à-dire des chauves-souris assez
petites et insectivores. L'espèce concernée vit en Chine et en Asie
du Sud-Est, et on a trouvé chez elle un virus extrêmement proche du
virus du Covid (96% de code génétique identique). Il n'y a donc
aucun doute que c'est l'origine du Covid, mais il y a des doutes et
plusieurs hypothèses sur le passage de ce virus à l'espèce humaine.
L'hypothèse de la déforestation: écartée. Au tout début du
Covid, on a beaucoup dit que c'était la déforestation qui
aboutissait au passage des virus animaux vers les humains. Si ceci
peut être exact pour certains virus, cette hypothèse ne repose sur
rien en ce qui concerne le Covid.
L'hypothèse d'un petit carnivore comme hôte intermédiaire:
possible mais non démontrée. L'hypothèse était logique car les
précédentes épidémies récentes de coronavirus sont passées par un
hôte intermédiaire: la civette (un genre de chat sauvage) pour le
SARS-CoV-1 de 2003, le dromadaire pour le MERS. Comme tous les
premiers malades du Covid identifiés étaient liés de près au “Marché
de gros aux produits de mer” de Wuhan (Chine), qui vendait
toutes sortes d'animaux vivants, la première hypothèse a été la
transmission par un petit mammifère vendu par le marché. Le pangolin
a très tôt été soupçonné, avant d'être exonéré car on n'a retrouvé
chez lui que des virus trop différents de celui du Covid. À ce jour,
l'hypothèse d'un hôte intermédiaire reste possible mais aucun indice
ne l'atteste. La présence d'un cluster de patients au “Marché de
gros aux produits de la mer” de Wuhan pourrait ne venir que
des conditions favorables à la propagation du virus (comme dans les
abattoirs), avec des chambres froides peu aérées et où les
gouttelettes se conservent bien, et une forte densité de
travailleurs devant parler fort à cause du bruit.
L'hypothèse d'une fuite accidentelle de laboratoire: très
plausible mais non démontrée. Plusieurs indices rendent
crédibles l'origine dans un laboratoire:
– Le Laboratoire de virologie de Wuhan menait des
recherches sur les coronavirus de chauves-souris, soupçonnés à juste
titre de pouvoir provoquer une grave épidémie, comme l'attestent les
épidémies de SARS et de MERS. Pour ces recherches, on collecte des
déjections (“guano”) de chauves-souris dans les grottes où
elles vivent.
– Des chercheurs américains ont mené des
expériences de “gain de fonction” (GoF, gain of function),
consistant à modifier génétiquement des virus de chauves-souris pour
les rendre plus contagieux pour les humains, en modifiant le gène de
la protéine Spike qui se fixe au récepteur humain ACE2. Ce type
d'expérience a pour but d'identifier, sur des cultures de cellules
humaines, si un virus a des risques de provoquer une épidémie
humaine.
– Si le financement de telles recherches,
extrêmement dangereuses pour la santé publique, avait été interdite
aux États-Unis par le NIH (National Institutes of Health,
Instituts nationaux de la santé), il y avait des échappatoires
permettant de mener tout de même ce type d'études.
– L'un des experts de ce type de recherche,
l'Américain Ralph Baric, a collaboré activement avec la grande
experte chinoise du domaine, Zhengli Shi, de l'Institut de virologie
de Wuhan, surnommée la “batwoman” (la femme chauve-souris).
Voir l'article de Up Magazine sur cette question.
– De telles recherches sont tellement dangereuses
que, si on décide de les faire tout de même, ce qui est contestable
car les accidents de laboratoires ne sont pas exceptionnels et ils
peuvent avoir des conséquences planétaires, il faudrait les faire
dans des laboratoires de classe P-4, les plus protégés. Or les
recherches de Ralph Baric étaient faites dans des laboratoires de
classe P-3+ (donc à peine moins bien), mais ceux de Wuhan dans des
laboratoires de classe P-2. En effet, les coronavirus étaient jugés
globalement assez peu dangereux, et cette classification a été
utilisée même pour des recherches à haut risque.
– La Chine, qui est une dictature, reste d'une
grande opacité sur l'origine du Covid et même d'une grande mauvaise
foi (lorsqu'elle a accusé d'autres pays d'être à l'origine du
Covid), ce qui a empêché de faire la lumière sur cette hypothèse.
– Une commission d'enquête de l'OMS est allée en
Chine, mais ses conclusions sont incertaines, du fait qu'elle n'a
pas eu accès à toutes les informations de la part des Chinois, mais
aussi du fait de la présence en son sein de Peter Daszak, un
chercheur britannique basé aux USA, qui a abondamment collaboré avec
l'Institut de virologie de Wuhan et cosigné de nombreux articles
avec Zhengli Shi.
– Le virus du Covid, contrairement au virus
voisin trouvé chez la chauve-souris, comporte un “site de clivage à
la furine”, c'est-à-dire un endroit où la protéine du virus peut
être cassée par la furine (une enzyme présente chez les humains), ce
qui lui permet de s'insérer plus facilement dans les cellules
humaines. Certains chercheurs affirment que cette courte séquence
pourrait venir d'une modification en laboratoire. C'est l'hypothèse
relatée par le journaliste Brice Perrier dans son livre “SARS-CoV-2
: aux origines du mal” (Éditions Belin, mai 2021), voir son interview par TV5 Monde.
– Toutefois, cette mutation est une très courte
séquence d'ARN (12 nucléotides), elle peut donc se produire du
simple fait du hasard, et elle existe sur de nombreux autres virus,
dont certains coronavirus plus éloignés du Covid. Dans une réponse à
un article de PNAS (Proceedings of the National Academy of Science)
qui soulevait l'hypothèse d'une fuite accidentelle de
laboratoire, des chercheurs de l'Université de Caroline du
Nord (UNC) expliquent qu'à leur avis cette hypothèse ne tient pas la route.
Du reste, rien n'atteste que des chercheurs aient volontairement
cherché à insérer un site de rupture à la furine dans le génome d'un
virus de chauve-souris.
Les fragments du VIH (virus du SIDA) selon Luc Montagnier: une
affirmation fantaisiste. Luc Montagnier, chercheur français, a
été co-lauréat du prix Nobel de médecine en 2008 pour la découverte
du VIH (virus du SIDA) en 1983 (paternité d'ailleurs controversée).
Cependant de la fin des années 2000 jusqu'à sa mort en 2022, il
s'est illustré par des propos fantaisistes et pseudo-scientifiques
dans plusieurs domaines de la médecine où il n'avait pas de
compétence particulière. En avril 2020, alors qu'un article avait
mentionné des similarités entre le génome du VIH et celui du virus
du Covid avant d'être retiré à cause des erreurs de méthodologie,
Montagnier a popularisé cette hypothèse et a accusé des laboratoires
d'en être responsables. Cette hypothèse est fantaisiste car les
similarités sont en réalité mineures et explicables par le hasard
des mutations, comme expliqué par Étienne Decroly, chercheur CNRS
spécialiste du VIH, dans le Journal du CNRS en octobre 2020.
De plus, ces deux virus n'ont rien à voir dans leur fonctionnement:
– le virus du Covid est un simple virus à ARN: il
entre dans les cellules humaines, son ARN est transcrit en
protéines, qui fabriquent de nouveaux virus et permettent la
propagation. Une fois que le système immunitaire du patient a réussi
à éliminer le virus (après une à quelques semaines), il ne reste
plus aucune trace du virus dans l'organisme (mais il peut rester des
séquelles).
– le VIH est un rétrovirus: lui aussi constitué
d'ARN, lorsqu'il entre dans les cellules humaines, il retranscrit
son ARN en ADN (c'est la transcription inverse, d'où le terme de
rétrovirus), et cet ADN s'insère dans le génome des cellules
humaines. Ainsi, il reste durablement dans l'organisme, et peut
passer inaperçu du système immunitaire car il peut rester en
dormance pendant des années. Si le patient survit à cette
contamination (ce qui arrive dans 1% des cas), il conserve cependant
le virus dans le génome de certaines de ses cellules. Si un
rétrovirus contamine une cellule sexuelle, le génome du virus peut
même se transmettre à la descendance.
Le virus utilisé comme arme ou pour réduire la population?
Certainement pas!
Il est déjà arrivé que des virus ou d'autres pathogènes sortent
accidentellement de laboratoires militaires. À chaque fois, des
questions se posent alors sur la motivation de leur conservatoire
dans des laboratoires militaires. Plusieurs hypothèses existent:
– ils étaient étudiés pour mener une guerre
biologique,
– ils étaient étudiés pour se protéger contre une
guerre biologique,
– ils étaient étudiés pour se protéger contre une
épidémie naturelle.
– ils étaient conservés pour le cas où il
faudrait fabriquer un vaccin
On peut remarquer que la création d'un coronavirus peu mortel mais
très contagieux dans un but militaire n'aurait aucun sens: le virus
aurait toutes les chances de contaminer également le pays l'ayant
mis en circulation. Pour autant qu'un virus puisse être utile pour
un usage militaire, il faudrait au contraire qu'il soit très mortel
mais très peu contagieux, afin de ne pas déborder de la cible visée.
Le Covid serait également un très mauvais choix pour un usage
démographique: puisqu'il provoque une très faible mortalité chez les
personnes d'âge actif et surtout chez les personnes en âge de
procréer, il n'a presque aucun effet sur la démographie à long
terme.
Le confinement et le contrôle de la population
Une épidémie qui ne justifiait pas un confinement? Si!
Au tout début de l'épidémie, la progression de l'épidémie a été
fulgurante. On ne connaissait ni les moyens de soigner la maladie
(on croyait par exemple qu'il fallait intuber assez vite les
patients graves, alors que l'oxygénation non invasive à haut débit a
donné de meilleurs résultats lorsqu'elle est possible). Les hôpitaux
pouvaient être très rapidement saturés, comme cela a été le cas à
Bergame (Italie), avec une mortalité très élevée. On ignorait le
taux exact de mortalité, or certains coronavirus ont un taux de
mortalité élevé (35% pour le MERS, sans toutefois que les cas peu
graves ne soient diagnostiqués). On ignorait les modalités exactes
de propagation, et de fait on se trompait en pensant que les
facteurs principaux étaient la proximité et la contamination des
surfaces, alors que c'était surtout la contamination par voie
aérienne. On n'avait pas de moyen de test à grande échelle, ni de
moyens de protection (les masques). Il était donc indispensable de
prendre des mesures très rapides pour éviter des conséquences
potentiellement dramatiques. Enfin, on pouvait espérer que le Covid
serait éradiqué de la planète, comme le SARS de 2003 l'a été (il
faut dire que le SARS était moins contagieux et qu'il produisait une
fièvre avant la période contagieuse, ce qui a facilité son
contrôle), cela valait donc le coup de prendre des mesures
désagréables.
Les confinements ont été très efficaces. En France, en avril 2020,
alors que la progression était très rapide et qu'il n'y avait
pratiquement aucun masque, le confinement a rapidement permis de
réduire à un niveau minimal le nombre de morts, avec un délai lié à
la durée d'incubation de la maladie et à la durée d'apparition des
symptômes graves. Puis à l'automne, alors que le Covid avait repris
une progression exponentielle depuis le début de l'été (mais en
partant d'un niveau très bas), l'épidémie a repris des niveau très
importants en novembre 2020, et le confinement a de nouveau permis
de maîtriser l'épidémie et d'empêcher la saturation des hôpitaux,
malgré un confinement bien plus souple (mais combiné au port du
masque et à la fermeture de nombreux lieux tels que les bars).
Zoom sur les courbes de
mortalité: à gauche: chute de la
mortalité pendant le 1er confinement (printemps 2020) à droite: chute de la
mortalité pendant le 2e confinement (automne 2020)
On a voulu contrôler la population plutôt que de la protéger:
oui, partiellement.
Au début du premier confinement, les mesures ont été prises en
urgence car sans anticipation (comme si la maladie touchant la Chine
n'allait pas arriver en Europe), et on peut comprendre que personne
ne savait quelles étaient les meilleures mesures.
Mais très rapidement, il a été connu que le Covid se propageait très
peu à l'air libre, et cet élément n'a pas été pris en compte dans
les mesures.
Il a fallu des mois avant que la consigne “aérez les pièces”
ne soit intégrée aux consignes officielles.
Les jardins publics et les promenades dans la nature ont été
interdits alors que c'était des activités à faible risque, alors
même que les métros circulaient à nouveau.
Initialement, les forces de police ont interdit l'usage du vélo,
pourtant le moyen de transport comportant le plus faible risque de
contamination.
En France, le Conseil Scientifique sur le Covid comportait un expert
des traitements numériques, et c'est cette piste qui a été
privilégiée envers et contre toute logique. En vertu de la croyance
dans la contamination par proximité, l'application smartphone “Stop
Covid” devenue “TousAntiCovid” promettait de remonter
les chaînes de contamination en se basant sur la proximité détectée
par Bluetooth. Cette méthode, scientifiquement et techniquement
fantaisiste, comportait des risques très importants de flicage par
l'État.
En France toujours, l'État a pris des mesures souvent très
liberticides, comme l'interdiction de manifester ou l'interdiction
d'assister à des cultes. C'est souvent le Conseil d'État qui a mis
un terme aux mesures les plus liberticides et injustifiées.
Pendant quelques semaines, il a même semblé que la France n'était
plus une démocratie: les mesures étaient annoncées par Twitter, le
Parlement n'était pas consulté, le Gouvernement réclamait la
possibilité de prendre des mesures liberticides par ordonnance
pendant une durée illimitée,... Heureusement ces abus ont rapidement
été encadrés par le Conseil Constitutionnel, le Conseil d'État et le
Parlement, mais ils ont existé.
Le confinement a fait plus de mal que de bien: abusif mais pas
totalement faux.
Il se pourrait qu'en l'absence de toute action lors du 1er
confinement, l'effondrement des hôpitaux aurait provoqué près d'un
million de décès, aussi il est abusif de dire que le confinement a
fait plus de mal que de bien.
Cependant sur la durée, les conséquences ont été majeures et on les
constate encore:
– Hausse importante des troubles psychiatriques
(dépression, anxiété, dépendances), notamment mais pas uniquement
chez les adolescents.
– Maladies liées à la sédentarité et aux écrans:
obésité, diabète, troubles cardiovasculaires, myopie.
Les confinements ont également causé de multiples problèmes
économiques, avec des risques de famines dans certains pays, et pour
la France un endettement massif de l'État et de beaucoup
d'entreprises, ce qui peut avoir de graves conséquences à moyen
terme.
Il est certain que si une future épidémie devait nécessiter ce type
de mesures, il faudrait rechercher un meilleur compromis entre
l'efficacité et les effets indésirables, et tout faire pour
maintenir les libertés dans la mesure où elles ne posent pas de
problème sanitaire majeur (ce point étant à évaluer en fonction des
caractéristiques de la maladie en jeu).
La planification de l'épidémie
Une épidémie planifiée de longue date? Non!
Une chose est sure: depuis des millénaires, l'humanité sait qu'une
épidémie peut avoir des conséquences catastrophiques, comme avec la
peste (la “peste noire” aurait tué un tiers de la population
européenne au XIVe siècle), la variole (environ 30% de
mortalité en l'absence de vaccin), la tuberculose, et le paludisme
(une cause majeure de mortalité des enfants de moins de 5 ans en
Afrique).
Il est donc normal que l'OMS et d'autres institutions s'en
préoccupent et envisagent différents types d'épidémie, souvent
basées sur les pathogènes déjà connus (par exemple le SARS ou
Ébola), ou sur des hypothèses de pathogènes ayant d'autres
caractéristiques (qualifiés de "pathogène X" par l'OMS).
Les vaxxins et les nano-particules de 5G de Bill Gates: des
allégations fantaisistes.
Des personnes ont tenté, à l'occasion du Covid, de combiner
plusieurs craintes et accusations déjà en circulation.
Sachant qu'il y a toujours eu des craintes envers les vaccins
(depuis la “vaccination” au sens propre, c'est-à-dire
l'inoculation de la maladie bénigne “vaccine” pour prévenir la
maladie mortelle “variole”), que le milliardaire et ancien patron de
Microsoft Bill Gates est très actif pour promouvoir la vaccination à
grande échelle dans des pays pauvres et qu'il a déjà alerté sur les
risques que les épidémies pouvaient faire courir à l'humanité (y
compris du fait de virus émergents), que Bill Gates est connu pour
professer que la technologie peut résoudre tous les problèmes du
monde, qu'il y a des craintes (souvent justifiées) contre certains
types de nanoparticules, que les vaccins à ARN utilisés contre le
Covid comportent des micro-gouttelettes grasses qualifiées de
“nanoparticules lipidiques”, et qu'il y a des craintes (très
exagérées) contre la 5G, ils nous ont tenu toutes sortes de propos
mensongers.
L'une des affirmations était que le “vaxxin” comportait de
micro-émetteurs 5G, permettant à Bill Gates de nous contrôler à
distance, et que l'illustration était que les smartphones restaient
collés au bras après l'administration d'un vaccin à ARN.
Image diffusée par Twitter,
alléguant que l'épaule serait aimantée après le vaccin
anti-Covid
Cette affirmation est fantaisiste à tous points de vue:
– Chacun aura pu le constater sur lui ou sur ses
proches vaccinés: leur bras n'ai pas devenu aimanté, ni attiré par
un aimant.
– Il n'y a pas de métaux dans les vaccins. La
composition est publique et ne comporte pas de métaux, et le flacon
est totalement transparent ce qui ne pourrait pas être le cas s'il y
avait des métaux.
– Un aimant, ou une pièce attirée par un aimant,
doit être d'une certaine taille, sinon cela ne fonctionne pas. Un
aimant de taille microscopique n'agirait qu'à une échelle
microscopique, c'est la physique du magnétisme qui le dit.
– Malgré les progrès de la microélectronique, un
émetteur 5G ne passe pas par une seringue d'injection
intra-musculaire.
– Il n'existe pas de batterie de taille
microscopique qui pourrait alimenter un émetteur 5G. De plus, cette
batterie n'aurait qu'une autonomie tout aussi microscopique.
– Un émetteur 5G nécessite une antenne mesurant
au moins 1 cm. Même si on pouvait réduire sa taille à 1 mm, cette
antenne ne passerait toujours pas par la seringue.
De plus, l'utilité de l'opération serait pour le moins
incompréhensible.
Conclusions
Ne croyez pas tous ce qu'ils vous disent sur le Covid, car voici ce
qu'on peut vraiment en dire:
Le Covid est bel et bien une maladie provoquée par un virus de
la famille des coronavirus.
Il n'est pas apparenté à la grippe, ni au SIDA.
Il n'y a effectivement pas eu de grippe pendant l'hiver
2020-2021, car les mesures de précaution contre le Covid ont
empêché la propagation de la grippe, qui est moins contagieuse
que le Covid. Ce n'est pas que les morts de la grippe ont été
comptés comme morts du Covid.
Le Covid a bien provoqué des morts, et il aurait pu en
provoquer énormément si rien n'avait été fait pour le contrôler.
Il provoque également des conséquences à long terme parfois
graves: le “Covid long”.
Il est possible que le Covid soit apparu à cause d'une fuite
dans le laboratoire de virologie de Wuhan (Chine). Des indices
sérieux permettent d'y croire, mais rien n'est prouvé et il y a
d'autres hypothèses crédibles Il y a eu des expériences faites à
Wuhan dans des laboratoires de niveau insuffisant de sécurité,
mais on n'a pas de preuve que les expériences les plus
dangereuses y ait été faites.
Il est très improbable que ce virus ait été créé dans un but
militaire (même à supposer qu'il soit apparu dans un
laboratoire).
Le gouvernement français a effectivement pris des mesures
liberticides et parfois injustifiées. Il a effectivement parfois
tenté d'en profiter pour contrôler la population, par exemple
avec le suivi des contacts par “Stop Covid” / “TousAntiCovid”.
Le confinement a été utile et efficace. Mais il a eu des
conséquences très négatives par ailleurs, et certaines mesures
très néfastes ont été inutiles. S'il a été très efficace dans
l'immédiat, le bilan bénéfices-inconvénients sur le long terme
est plus incertain.
L'épidémie de Covid n'a pas été “planifiée”, mais
l'OMS se prépare depuis longtemps à l'apparition d'épidémies, et
il y a déjà eu des épidémies sérieuses provoquées par des
coronavirus.
Il n'y a aucun lien entre Covid, nanoparticules, 5G, et Bill
Gates: c'est un assemblage fantaisiste d'accusations circulants
dans divers réseaux.